814 : à sa mort, Charlemagne est enseveli sous le Dôme d’Aix la Chapelle.
Les pirates venus des mers du nord obligent l’Abbé ARNOULF, alors à la tête du monastère de Noirmoutier, à rejoindre Déas durant l’été. En ce lieu, il doit construire l’Abbaye après avoir demandé à Louis le Pieux son agrément (parchemin parvenu jusqu’à nous après 11 siècles de péripéties, acte de naissance de la cité). Nous sommes en 819.
ARNOULF se met à l’œuvre : un sanctuaire en forme de croix. Il meurt en 824.
Hilbod, le nouvel Abbé, décide de se fixer définitivement à Déas en 834.
Le tombeau de saint Philibert est en marbre gris bleuté des Pyrénées. Une petite croix pattée est gravée à l’extrémité du couvercle.
A cette époque, on rebâtit le chœur et le sanctuaire, la crypte (destinée à recevoir le tombeau) et le déambulatoire orné de trois nouvelles chapelles. Tous ces remaniements sont réalisés pendant ces dix années tranquilles que vécurent les moines à Déas sous la direction de l’abbé Hilbod.
840 : Louis le Pieux décède. Profitant des querelles intestines, les normands s’enhardissent. La quiétude des moines est terminée. Dans peu de temps, ils vont devoir fuir …
L’abbatiale de Saint-Philbert constitue une œuvre de transition entre l’art romain et l’art roman. Elle subira au cours des siècles bien des vicissitudes. Au XIVème siècle, elle sera arasée de 3 mètres et la nef servira jusqu’en 1936 de marché aux poulets.
Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1896.
Deux vitraux du 20ème siècle représentent : – la translation du sarcophage de Filibert de Noirmoutier à Déas. – Sainte Anne, honorée par les pêcheurs. Ils sont l’œuvre du peintre verrier Jean-Jacques Gruber.
