Legé paroisse du diocèse de Poitiers (du IVe au Xe siècle)
Legé est un ancien domaine gallo-romain (IIe ou IIIe siècle) en pays picton. La paroisse de Legé remonte à l’époque où le christianisme a pénétré dans cette partie da la Gaule (vers le IVe siècle) et dépendait alors du diocèse de Poitiers dont le plus ancien évêque connu est Saint-Hilaire (fin du IVe siècle).
À la fin du VIIe siècle, l’évêque de Poitiers Ansoald accueille le moine Philibert qui fonde le monastère de Noirmoutier et lui confie des paroisses du pays d’Herbauge (le sud de la Loire) dont la paroisse de Legé où une première église fut alors construite.
Au IXe siècle, sous la pression des envahisseurs normands, les moines de Noirmoutier se réfugient à Déas (Saint-Philbert de Grand-Lieu) puis s’en vont jusqu’à Tournus en Bourgogne où ils établissent leur nouveau monastère philibertin. Legé, qui est toujours paroisse du diocèse de Poitiers, dépend alors de Tournus.
Legé paroisse du diocèse de Nantes (Xe – XIe siècles)
À partir du milieu du IXe siècle, les Bretons occupent progressivement le sud de la Loire jusque vers Aizenay. Legé est ainsi rattaché à la Bretagne au cours du Xe siècle et relève alors du diocèse breton de Nantes, tout en dépendant de l’abbaye de Tournus.
Legé paroisse du diocèse de Poitiers (du XIe au XIVe siècle)
Au cours du XIe siècle, les seigneurs poitevins font reculer la limite des territoires bretons et Legé se trouve placé à la frontière des deux provinces avec le statut de Marche commune de Bretagne et de Poitou, et revient au diocèse de Poitiers. En même temps, Legé ne dépend plus de Tournus mais d’une abbaye du diocèse de Bourges, l’abbaye de Déols, près de Châteauroux.
Legé paroisse du diocèse de Luçon (du XIVe siècle au Concordat)
En 1317, le diocèse de Poitiers est démembré et la paroisse de Legé est rattachée au diocèse de Luçon nouvellement créé. Legé rattaché au diocèse de Nantes par le Concordat En vertu de la Constitution civile du clergé (1790), Legé aurait dû appartenir au diocèse de Nantes, ce qui ne put se réaliser en raison de la guerre de Vendée. C’est ce qui se fit à la suite de la signature du Concordat de 1801. Au cours de l’année 1802, l’abbé Gillier retourne à son diocèse de Luçon et c’est un prêtre nantais qui est nommé curé de Legé, l’abbé Réveillé de Beauregard. En 1863, la paroisse de Legé s’agrandit de 33 villages du diocèse de Luçon provenant des paroisses des Lucs et de Grand-Landes.
Abbé Alain CHANTREAU