« Un fin clocher, un vieux château, entre les deux, des maisons qui se pressent, dont les dernières abaissent leurs vergers jusqu’au cours d’un cours d’eau serpentant sous les aulnes ? Et tout là-bas, sur l’horizon, des coteaux modérés, des clos vignobles qui bleuissent, encadrés du damier des prairies et des champs, où fait masse encore ça et là le bouquet vert de quelque manoir ou la tour ruinée d’un vieux moulin. Habitants de La Limouzinière vous avez reconnu le visage avenant de votre pays ».
Ainsi l’Abbé Brunellière décrivait-il, avec une vision quelque peu poétique, le village de La Limouzinière en 1935 . Le voyageur de nos jours sera surpris par ce même panorama d’un fin clocher qui s’élance vers le ciel, au centre d’un soubassement vert sombre entaché du rose des toitures de tuile.
Aujourd’hui, La Limouzière, ramenée à la rigueur de quelques chiffres, c’est une commune au sein de notre Communauté Paroissiale de :
– 2954 hectares dont 229 ha de vignes,
– 2118 habitants,
– 29 associations,
– 39 artisans, commerçants et professions libérales,
– 2eux établissements scolaires.
Dressée au milieu de ce paysage intemporel, L’Eglise, Notre Dame de l’Assomption, ainsi bénie le 11 juillet 1808, fut un témoin privilégié et actif de l’histoire de cette commune dont un Bulletin paroissial nous en trace les grandes lignes.
« De quand date-t-elle ? Aucun document écrit ne nous renseigne de façon précise à ce sujet. De l’examen des murs et des contreforts, les archéologues conclurent que sa construction remontait au XVéme siècle.
Un compte rendu d’une visite pastorale en 1680 nous apprend qu’à cette époque elle était composée d’un grand chœur de forme carrée, avec au fond une grande fenêtre ogivale ornée d’une belle verrière et d’une belle nef séparée par un balustre de deux petits autels l’un dédié au Rosaire, l’autre à Saint Sébastien. Le chœur était flanqué du côté de l’Evangile d’une grande chapelle dédiée à Notre dame de la Pitié et du côté de l’Epitre, d’une sacristie. Du clocher qui avait été renversé par un ouragan il ne restait que le bas couvert en cul de four et contenant 3 cloches. En 1856, un nouveau chœur fut construit, celui qui existe de nos jours. Entre autres transformations, la voute en bois fut remplacée par une voute plâtrée. » En 1889-1890, le nouveau clocher fut installé, qui domine jusqu’ à ce jour notre commune, et deux cloches « Modeste et Marie » vinrent accompagner fidèlement et jusqu’à aujourd’hui les évènements religieux de la vie limouzine. En 2010, le clocher a été entièrement ravalé.
« Cette église a connu des mauvais jours…Mais les habitants l’ont relevé de ses ruines…Ils sont ici chez eux ; ici, tout leur appartient ». Ainsi s’exprimait le prêtre, sur le parvis de l’église pour protester contre la loi d’inventaire de 1906. Rien ne saurait mieux traduire le lien qui unissait, au début du siècle précédent les générations de limouzins à leur église.
L’église : un patrimoine à recenser pour mieux le conserver. De la commune « La Limouzinière d’hier et d’aujourd’hui ». Ils ont publié un premier numéro en septembre 2010 sur le Patrimoine religieux de La Limouzinière, les calvaires les croix et l’église dont ils ont mis en évidence, en particulier, la qualité des vitraux, des tableaux du chemin de croix et des différentes statues. Le lecteur intéressé pourra s’y reporter.
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