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Le prieuré de Sainte-Madeleine de la Péranche dépendait de l’abbaye bénédictine de Saint-Jean d’Orbestier, fondée en 1107 près des Sables d’Olonne, dont il ne reste qu’une chapelle à demi ruinée.

Le prieuré fut installé au XII’ ou au XIII’ siècle dans un domaine appelé La Péranche, nom d’origine latine qui semble désigner un terrain pierreux. En effet, on voit les gros blocs de grès qui ont été retirés des champs.

En 1442, le prieur reconnaît la suzeraineté de la seigneurie de La Benate. Au XVII’ siècle, le prieuré de la Péranche suivit probablement la décadence de l’abbaye d’Orbestier pour devenir un simple bénéfice ecclésiastique dont on connaît quelques propriétaires: en 1737, Pierre Denis Etienne, curé de Saint-Martin au faubourg Saint-Marcel à Paris, et, à la veille de la Révolution, un vicaire général de l’archevêché d’Embrun, nommé Viriot. Le dernier fermier en fut alors René Bouhier.

A la Révolution, le prieuré fut mis en vente comme bien national. L’inventaire de 1791 indique qu’il consistait en une chapelle, une grande chambre, la maison du métayer, des prés, jardins, terres labourables et non labourables, landes, vignes et taillis. Après la tourmente révolutionnaire, un nouvel inventaire rédigé en 1798 donne « l’image de la dévastation et d’un désert » : masures d’un ancien logement de fermier, chapelle incendiée, jardin en friche, terres abandonnées.

Le prieuré, placé sous le patronage de Sainte-Madeleine, que l’on invoquait pour obtenir de la pluie, fut l’objet d’un pèlerinage qui dut se prolonger jusqu’à une date récente.

La maison d’habitation de la Péranche avec ses murs épais paraît remonter au XVI’ siècle.

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