Le choix de Legé A la fin du XIXe siècle, le monastère de la Visitation installé à Nantes souhaitait fonder un nouveau couvent en Vendée car de nombreuses religieuses étaient originaires de ce département. Des projets se dessinent à La Roche-sur-Yon ou bien aux Sables d’Olonne qui n’aboutiront pas. Mais l’évêque de Luçon, Mgr Clovis CATTEAU, préféra accueillir une congrégation enseignante plutôt que contemplative. Opportunément, Marie de BEAUREGARD, religieuse de la Visitation, fait don à sa congrégation en novembre 1892 d’une propriété à Legé, héritée de sa mère. Aussi la décision est prise de l’installation de neuf Visitandines dans cette maison située à l’extrémité du bourg, sur la route de Rocheservière. La bâtisse est adjointe de dépendances, jardins, prairies et terres d’une surface de 10 ha, 92 a et 70 ca.
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L’établissement de la nouvelle fondation La cérémonie solennelle a lieu le 7 décembre 1893. Marie de BEAUREGARD est envisagée comme supérieure. Mais en fait cette charge échoira à la Mère Marie-Antoinette PRIN. Le vicaire est un Legéen, l’abbé MIGNEN, ancien curé du Croisic. Une partie des terres fut affermée et constitua un revenu pour la nouvelle fondation. Les Visitandines ne pouvaient décemment exercer leur vie contemplative et d’œuvres de bienfaisance dans une simple maison. C’est pourquoi la construction d’un couvent fut décidée, dont les plans sont confiés à l’architecte nantais Marie-Louis LIBERGE. La pose de la première pierre intervint le 10 mars 1898 en présence de Monseigneur Pierre-Emile ROUARD, évêque de Nantes. Il fallut attendre le 1er juillet 1899 pour la consécration de la chapelle placée sous le patronage du Sacré Cœur et enfin le 9 mai 1900 pour la fin des travaux.

 

Le départ de la communauté des Visitandines de Legé La loi du 1er juillet 1901, soumettant les congrégations religieuses à autorisation et au contrôle des autorités gouvernementales, va être appliquée de manière très restrictive à partir de 1902 et durant les années suivantes. En conséquence, les congrégations religieuses sont contraintes à la dispersion ou à l’exil. Les soeurs de la Visitation de Legé n’échappent à cette mesure et quittent leur couvent le 23 octobre 1904 pour l’Italie. L’application de la loi de 1901 va ensuite être assouplie lors de la Guerre 1914 – 1918. Puis ses dispositions relatives aux congrégations religieuses seront supprimées par une nouvelle législation en 1942.

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